
Travailler en France et au Canada : quelle retraite ?
Avoir travaillé en France et au Canada est une situation de plus en plus courante. Heureusement, un accord bilatéral de sécurité sociale entre les deux pays permet de préserver les droits à la retraite des personnes ayant une carrière partagée. Voici l’essentiel à connaître.
Une convention France-Canada pour préserver vos droits
La convention de sécurité sociale entre la France et le Canada, en vigueur depuis 1981, permet :
-
La prise en compte des périodes de cotisation dans les deux pays.
-
Le versement des pensions par chaque pays en fonction des droits acquis localement.
-
L’évitement de la double cotisation dans certains cas (notamment pour les salariés détachés temporairement).
Deux systèmes, deux pensions
1. Vos droits en France :
Si vous avez cotisé à un ou plusieurs régimes français (salarié, indépendant, fonctionnaire, etc.), vous percevrez une pension calculée en fonction des trimestres validés en France, selon les règles françaises.
2. Vos droits au Canada :
Le système canadien s’appuie sur deux piliers :
-
Le Régime de pensions du Canada (RPC / CPP) ou le Régime des rentes du Québec (RRQ).
-
La Sécurité de la vieillesse (SV), qui dépend notamment de la durée de résidence au Canada.
Si vous avez cotisé au CPP ou au RRQ, vous aurez droit à une pension proportionnelle, même si vous avez résidé peu de temps au Canada.
La totalisation des périodes
Si vous n’avez pas assez cotisé dans un des pays pour ouvrir vos droits, la convention permet d’additionner les périodes accomplies dans l’autre pays.
Par exemple : 6 trimestres validés en France et 9 mois de travail au Canada peuvent suffire à ouvrir des droits dans chacun des deux régimes, si les seuils requis sont atteints grâce à cette totalisation.
Paiement des pensions à l’étranger
Il est tout à fait possible de percevoir :
-
Votre retraite française depuis le Canada, versée en euros, généralement sans prélèvements sociaux si vous êtes non-résident fiscal.
-
Votre retraite canadienne depuis la France, versée en dollars canadiens ou convertie selon les modalités bancaires choisies.
À savoir avant de demander vos retraites
-
Vous devrez effectuer deux démarches séparées : l’une auprès des caisses françaises, l’autre auprès des autorités canadiennes.
-
Les âges de départ, les taux de calcul et les conditions de décote diffèrent selon les pays.
-
Les délais de traitement peuvent être longs : comptez entre 6 et 12 mois pour une retraite internationale.
Si vous avez exercé dans les deux pays, il est fortement recommandé de faire un point sur votre situation dès 55 ans. Cela vous permettra d’éviter les erreurs, de bien préparer votre date de départ, et de sécuriser tous vos droits à temps. Une étude personnalisée est souvent indispensable pour éviter des pertes de droits ou des retards de versement.
N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !